Les spécialistes du bassin de jardin
 
 

 

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voici donc un petit reportage permettant d'illustrer la façon de rempoter un bonzaï


Photo 1

L’arbre destiné à être rempoté : il s’agit d’un cèdre bleu greffé àgé de 5 à 6 ans. Il est dans son petit plat depuis 2 ans mais les racines ont tellement poussé qu’elles soulèvent la motte au dessus du niveau des bords. Il est donc indispensable de l’installer dans un plat plus grand.




Photo 2

Avant toute chose, il faut bien examiner la motte et l’état des racines pour évaluer l'état de santé de notre arbre.
Ici, on constate que l’arbre est en pleine forme : remarquez sur la droite les superbes et très vigoureuses jeunes racines.
Egalement, regardez au centre, autour de la petite grille, on distingue très nettement les filaments de mycélium du champignon associé aux racines : c’est phénomène de mycorhize, gage de bonne santé de notre arbre.



Photos 3, 4 et 5 

Le choix du pot : l’idéal consiste à installer l’arbre dans un pot plus grand d’environ 20% par rapport au précédent.
Le problème, quant on possède une collection de bonzaï qui commence à être importante et ancienne, est que l’on se trouve petit à petit devant un excédent de pots ou plats de faibles dimensions et il faut sans cesse acheter des pots plus grands …
Pour les tailles intermédiaires, je joue à « ôte toi de là que je m’y mette » en déplaçant plusieurs arbres à la fois, l’un prenant la place de l’autre.
Dans le cas de mon cèdre, il s’installera dans le plat occupé jusqu’ici par un cerisier, lequel changera également de logement en étant regroupé avec 2 autres de ses congénères.
Hélas, le plat que je destine à mon cèdre est nettement trop grand (environ le double du précédent), ce qui risque d’inciter mon arbre à se mettre pousser comme un fou quant il s’apercevra qu’il dispose de beaucoup de place …
Il faut donc tricher et réduire artificiellement l’espace disponible en tapissant le fond du nouveau plat d’une épaisse couche de gravier (2 cm), ce qui, en prime, assurera un bon drainage (photo 4), non sans avoir préalablement disposé une petite grille sur chaque trou d’évacuation (photo 3).
Enfin, on dépose une bonne couche de terre bien tamisée (photo 5) que l’on tassera le plus possible (pour la composition de la terre, voir la première partie de l’article).
Dernier détail concernant le plat (idem pour les pots) : ce plat n’est pas pratique du tout car il est doté d’un rebord vers l’intérieur, ce qui complique considérablement l’extraction de la motte








Photo 6

On peut alors retirer l’arbre de son plat initial : opération à effectuer avec une grande délicatesse pour éviter au maximum la casse de racines.
Pour ce faire, ainsi que pour démêler les racines, j’utilise des baguettes de restaurant asiatique (cf. mon matériel dans le 1er article).

Photo 7

Une fois les paquets de racines défaits, il faut les disposer sur un support plat afin de pouvoir en voir toute la longueur. Ceci permet de tailler les racines en connaissance de cause. En effet, si on les laisse en paquets, on risque de couper une grosse racine qui porte l’essentiel du « chevelu » (les toutes petites racines qui forment l’organe nourricier de l’arbre). Or, il faut conserver au moins la moitié du « chevelu ».
Lorsque l’on est certain du trajet de chaque racine, on taille : ici, à peu près au niveau de la paire de ciseaux.

Photos 8 et 9

On peut maintenant commencer à installer l’arbre dans sa nouvelle demeure : on le place à l’endroit choisi, on dispose les racines de part et d’autre du tronc, de façon à éviter qu’elles ne « tournent » toutes dans le même sens.
Dans mon exemple, l’arbre est assez fortement penché et, tant que la nouvelle motte ne se sera pas stabilisée, il basculera.
Je vais donc l’attacher de façon invisible en faisant passer un petit fil de fer plastifié entre les « grosses » racines et au travers d’une grille de drainage, fil que je vais coincer sous le plat avec un morceau de baguette.



Photo 10

Il ne reste plus qu’à recouvrir l’ensemble d’une nouvelle couche de terre, soigneusement tassée.
Ensuite, on arrose par bassinage.
Enfin, si on veut, on dispose quelques pierres et touffes de mousse … et on contemple son œuvre.
Dernière précaution : après rempotage, veiller à ce que l’arbre reste à l’abri du gel … jusqu’à l’hiver prochain !


  En matière de bonzaï, il ne doit jamais y avoir d'improvisation ... il faut beaucoup d'observation, voire de contemplation et de reflexion, voire de méditation ...


Voilà, vous en savez maintenant autant que moi, alors : bon courage et surtout : patience, patience et encore patience … le secret est là !

Je vous invite à venir partager votre passion sur notre forum rubrique Bonzaï
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